1. Identification
    1. Caractéristiques biologiques
    2. Galerie d'images
  2. Profil
    1. Contexte historique
    2. Principaux pays producteurs
    3. Habitat et biologie
  3. Production
    1. Cycle de production
    2. Systèmes de production
    3. Maladies et mesures de contrôle
  4. Statistiques
    1. Statistiques de production
    2. Marché et commercialisation
  1. Situation et tendances
    1. Problèmes et contraintes majeurs
      1. Pratiques pour une aquaculture responsable
    2. Références
      1. Liens utiles
    Identification


    Perna canaliculus  Gmelin, 1791 [Mytilidae]
    FAO Names:  En - New Zealand mussel,   Fr - Moule de Nouvelle Zélande,  Es - Mejillón de Nueva Zelandia
       
    Caractéristiques biologiques
    La coquille mesure jusqu'à 260 mm de longueur, 110 mm de largeur et 90 mm de hauteur. Plus allongée et courbée que Mytilus edulis. La couleur de la coquille des juvéniles est vert clair, les adultes sauvages sont souvent noirs violacés; les adultes cultivés sont vert à jaune brun, souvent avec des stries de radiation à partir de l'umbone ou des taches brunes. L'intérieur de la coquille est blanc de lait, légèrement irisé. Toutes les espèces possèdent une lèvre verte le long de l'intérieur de la marge de la coquille. Les individus sont soit mâles soit femelles durant toute leur vie. Les gonades mâles sont de couleur blanche crème qu'elles soient matures ou non; les gonades femelles matures sont d'un orange ou d'un rose vif. Le pied est de couleur or-brun et peut s'élargir jusqu'à 30 mm chez un animal de 100 mm de longueur. L'espèce la plus proche est Perna perna, qui est native de l'Amérique du Sud et de l'Afrique, et elle ressemble beaucoup à P. canaliculus.
    Galerie d'images
    Moule de la Nouvelle ZélandeMoule de la Nouvelle ZélandeMoule de la Nouvelle ZélandeMoule de la Nouvelle Zélande
    Moule de la Nouvelle ZélandeMoule de la Nouvelle Zélande
    Profil
    Contexte historique
    La moule de la Nouvelle Zélande (Perna canaliculus), connue, aussi, comme la moule à coquille verte «Greenshell® Mussel", a été récoltée pour la consommation humaine depuis l'installation des premières habitations humaines. Le dragage des populations naturelles à partir des sédiments meubles était la première activité humaine. La majorité de la récolte a été traitée pour produire une poudre commercialisée comme un remède anti-inflammatoire. Les premiers essais de culture ont été faits en 1960, en utilisant des pontons similaires à ceux utilisés en Galicie (Espagne). La première récolte destinée à la commercialisation a eu lieu en 1971 (7 tonnes). La technologie japonaise de filières a été introduite en 1970s. Depuis, cette technologie a été perfectionnée et adaptée pour une gestion de fermes automatisées et un rapport coût-efficacité élevé dans les zones protégées proches de la côte. En 2003, un projet de recherche et développement a démarré avec l'objectif d'adapter la technologie des filières aux zones exposées en pleine mer. Depuis 2000, l'Institut de Cawthron a réalisé un programme d'hybridation sélective. Le bénéfice de ce projet de long terme sera utilisé par les écloseries commerciales qui vont s'établir à partir de 2005.
    Principaux pays producteurs
    Principaux pays producteurs de Perna canaliculus (FAO Fishery Statistics, 2006)
    Habitat et biologie
    Perna canaliculus est une espèce endémique de la Nouvelle Zélande. Elle vit dans les eaux de tout le pays mais elle est plus commune dans les eaux chaudes du Nord. P. canaliculus préfère les zones modérément exposées et à salinité océanique. La culture des moules est limitée à des zones qui sont convenables par rapport à sa biologie (sub-tidale supérieure et zones côtières abritées). Les plus grandes zones d'élevage se trouvent à Coromandel, au détroit de Marlborough, et aux Iles de Stewart. Dans les climats modérés de la Nouvelle Zélande, P. canaliculus croît jusqu'à 90-100 mm (taille normale de la récolte) au bout de 18 à 24 mois.
    Production
    Cycle de production

    Cycle de production de Perna canaliculus

    Systèmes de production
    Approvisionnement en juvéniles  
    La première étape d'élevage commence par l'obtention de naissain (juvénile) pour le grossissement sur des cordes de culture. Le naissain provient de deux sources:
    1. Les mytiliculteurs mettent en suspension des cordes collectrices de naissain dans des zones qui sont connues par leurs productions élevées de larves planctoniques prêtes à se fixer. Un programme de surveillance du processus de fixation est réalisé par l'Association des Eleveurs Marins de la Nouvelle Zélande qui sont guidés par leur expérience personnelle, mais les résultats peuvent être variables. Le naissain attrapé par cette méthode est coûteux et il ne fournit qu'une petite partie de la quantité totale de naissain demandée, mais ce dernier a tendance à être de grande qualité.
    2. Un phénomène naturel qui se produit sur la Côte Nord Ouest de l'Ile Nord de la Nouvelle Zélande apporte la majorité de naissain. A des périodes irrégulières au cours de l'année des quantités considérables de naissain nouvellement fixé attaché aux algues sont entraînées vers les plages de la région de Kaitaia. L'algue est collectée par les locaux et ensuite, rapidement et avec précaution transportée aux éleveurs dans d'autres régions du pays.
    Actuellement, l'industrie est entièrement basée sur le naissain naturel. Cependant, en Nouvelle Zélande, des écloseries de petites envergures ont déjà une technologie, bien établie, pour la production de juvéniles, alors que pour les écloseries productrices de juvéniles à grande échelle cela ne sera possible que dans 5 années, environ.
    Nurserie   
    A son arrivée à la ferme, le naissain et re-attaché sur les cordes de la nurserie, en maintenant les algues contre ces dernières en les mettant en boudin. Les juvéniles des moules se fixent sur la corde en quelques heures seulement. La biodégradation du matériel, constituant les boudins, et les algues dure quelques semaines. Une densité de 1000 à 5000 naissain par mètre est optimale. Il est important de minimiser les causes de stress, telles que l'exposition du naissain à la chaleur et la déshydratation, pendant la récolte, le transport et le re-attachement. La prédation est, aussi, un facteur limitant, vu que les petites moules sont des proies faciles pour plusieurs espèces de poissons (dorade, loup tacheté, veste en cuir): Les cordes de nurserie sont maintenues dans des zones où il y a peu de poissons, et où les amateurs de la pêche sportive sont bien reçus par les éleveurs dans leurs fermes pour pratiquer leur hobby.

    Les bateaux rapides et hautement manoeuvrables sont utilisés dans les nurseries, pour la fixation de naissain sur filières, la maintenance, l'inspection, et les travaux de routine. Des bateaux spéciaux sont utilisés pour l'amarrage initial et l'installation des filières conjointement avec les travaux d'inspection sous-marine et de remplacement quand c'est nécessaire.
    Techniques de grossissement   
    L'installation des fermes de moules est régie par plusieurs facteurs. Une eau propre non polluée est l'élément essentiel à prendre en compte, suivi par l'emplacement des sites d'élevage dans des zones où les conditions de la mer sont relativement calmes et loin de l'effet le la houle océanique. Le site doit se trouver loin des zones de passage des bateaux de tout type. La profondeur de l'eau est importante aussi: la majorité des fermes sont installées dans des endroits où la profondeur est de 5 à 30 m.

    La culture des moules en Nouvelle Zélande est pratiquées sur des filières. Une filière est de 110 m de longueur et consiste en deux cordes solides parallèles séparées par des flotteurs en plastique qui sont d'environ 1,2 m de longueur. Les filières sont ancrées des deux côtés sur le fond marin avec des ancres en béton ou hélice. Les cordes de cultures sont en suspension en boucles de 5-10 m de profondeur à partir de la filière. Une corde courante est de 3 500 m de longueur et porte 40 tonnes de moules au moment de la récolte. Comme le poids de la récolte augmente durant la croissance des moules, plus de flotteurs sont attachés entre les filières 'backbone'. La superficie moyenne est entre 3 et 5 ha, mais elle peut varier entre 1 et 20 ou plus d'hectares. La forme des frontières est déterminée par la géographie de la zone et la profondeur. De plus grandes fermes sont actuellement planifiées. Quand c'est nécessaire des couloirs de navigation sont prévus entre les fermes pour permettre un accès à partir et vers la côte.

    Après 3 à 6 mois de croissance sur les cordes de nurserie, les juvéniles (10-30 mm) sont décollés des cordes et collés à un taux de 150-200/m sur d'autres cordes plus épaisses, dans des boudins plus larges en coton afin de les protéger encore plus jusqu'à ce qu'ils s'attachent aux cordes d'eux mêmes. Cette corde est ensuite fixée en boucles à la surface des filières où elle restera jusqu'au moment de la récolte. Comme avant, le coton assurant le catinage se biodégrade après que les moules soient fermement fixées à la corde de culture.

    La durée du cycle de production varie d'un site à l'autre et dépend du nombre de moules par mètre de corde, la concentration de nourriture (plancton, détritus), la température, et le mouvement de l'eau. Il faut 12 à 18 mois à partir du dernier attachement de naissain pour que les moules atteignent une taille de 90-120 mm. Les moules cultivées arrivent à la taille commerciale environ deux fois plus rapidement que les moules sauvages qui vivent dans les zones à proximité, et gardent la couleur verte de la coquille. Une surveillance pas trop serrée, de la récolte et des installations est nécessaire pendant la période de grossissement. Les bateaux utilisés de nos jours, pour l'élevage des moules en Nouvelle Zélande sont très différents de ceux qui étaient utilisés durant les périodes de développement en 1960 et 1970.

    Les premiers bateaux n'étaient que des petites barques ou bateaux de pêche, utilisés pour toutes les étapes de la culture, et de la collecte de naissain jusqu'à la récolte et la livraison. L'utilisation de ces petits bateaux montre que le travail était chronophage, demandait une main d'œuvre nombreuse et un grand effort physique. L'augmentation rapide de la production au cours des trois dernières décades, en plus d'un besoin évident pour l'innovation, a donné naissance à un nouveau style de flotte dans l'industrie de moules. Les bateaux d'aujourd'hui sont hautement spécialisés.
    Techniques de récolte   
    La récolte, qui est normalement réalisée à la main et ensuite par des barges remorqueurs, est maintenant faite par de grands bateaux conçus pour cette tâche et qui sont équipés d'un matériel sophistiqué pour rendre les tâches efficaces tout en économisant la main d'œuvre. Une série de mini treuils en ligne soulèvent progressivement les lourdes-filières des moules. Des jets hydrauliques «stripper» décollent les moules des cordes de culture. La corde est automatiquement mise dans un récipient pour le nettoyage à terre et elle est re-utilisée plus tard. Les moules décollées des cordes et passent ensuite dans un tonneau tournant. Ce tonneau, avec son jet d'eau à pression élevée et son mouvement tournant, nettoie et décolle les moules, qui sont ensuite acheminées par des tapis roulants pour tri. Les coquilles cassées et les moules bleues (Mytilus galloprovincialis) sont écartées. Les moules vivantes et propres sont emballées dans des sacs de transport d'une tonne, spécialement conçus ou des sacs de vente en gros de 25 kg pour le marché local. Le treuil de bateau est utilisé pour empiler les sacs le long du pont au fur et à mesure qu'ils sont remplis. Cette unité indépendante de récolte emploie un équipage de trois à six personnes. Les bateaux les plus grands peuvent accueillir dans une journée de travail, plus de 100 tonnes de moules, nettoyées, triées, destinées au traitement, et comme ce sont des autopropulseurs il ne mettent pas beaucoup de temps entre la ferme et le site de livraison au point de décharge le plus proche. Ces bateaux spéciaux sont tous des tirants d'eau superficiels ce qui fait que le mouvement de la marée ne retarde pas l'accès au quai où a lieu le processus de livraison. L'utilisation combinée des équipements à terre, le bateau et sa grue assurent la rapidité du déchargement soit rapide.

    La taille des moules détermine en grande partie le temps de la récolte. Les différentes exigences de marchés pour des tailles, ou des formes de produits spécifiques, ou des deux, ainsi la taille est souvent un élément important à prendre en compte quant à la décision du temps de récolte de n'importe qu'elle cueillette particulière. Les moules destinées aux marchés de décoquiller sont généralement récoltées plutôt que celles utilisées en entier pour les quiches individuelles congelées de la chair de moule (IQF).

    Puisqu'il n y a pas de saison fixe pour la ponte chez les moules, il faut faire attention pour qu'elles soient récoltées quand elles sont dans leurs conditions optimales. Avant la récolte des échantillons sont inspectés pour s'assurer que les moules sont grasses et succulentes et non maigres à cause de la ponte qui a eu lieu les jours précédant la récolte. Les pêcheurs contractés ont l'expérience nécessaire pour faire de ces inspections et informer les mytiliculteurs. L'industrie prend toutes les précautions nécessaires pour que seules les moules de bonne qualité qui soient acceptées dans les chaînes de traitement et envoyées aux marchés, locaux ou internationaux.

    La récolte est soigneusement synchronisée avec les programmes de production des usines pour maintenir une qualité supérieure et être conforme avec les normes d'hygiène. Bien que les moules peuvent rester en vie plusieurs jours à l'extérieur de l'eau, le temps à partir de la récolte jusqu'au traitement ne dépasse pas quelques heures. La chaîne de transport de la récolte aux unités de traitement est organisée avec précaution pour que la capacité de traitement soit, chaque jour, compatible avec le taux de récolte. Les moules sont récoltées dans des sacs synthétiques de 1 tonnes à bord du bateau. Ces sacs, spécialement conçus, permettent aux moules de respirer durant le transport ainsi qu'une facilité de manipulation. Toutes les moules doivent être en vie à leur entrée aux unités de traitement.
    Manipulation et traitement  
    Les moules de Nouvelle Zélande sont traitées dans des unités étatiques de haute technologie qui fonctionnent sous des régimes d'hygiène et de qualité strictes, déterminés par la réglementation du gouvernement de Nouvelle Zélande et les normes de traitement alimentaire internationales. Des inspections régulières sont réalisées par les inspecteurs du Gouvernement et chaque usine fait fonctionner son programme de qualité.

    Les moules sont traitées sous plusieurs formes (voir la section Marché et Commercialisation) mais sans prendre en compte la forme finale, le passage à travers la chaîne de traitement est très rapide. La plus grande partie de la production prend un peu plus que trente minutes du début du cycle jusqu la fin de l'emballage. Toutes les usines utilisent des congélateurs spéciaux permettant une congélation extrêmement rapide et la plupart utilisent des machines automatiques pour le pesage et l'emballage.
    Coûts de production  
    Puisque la main d'oeuvre représente la plus grande partie du coût de production, l'industrie est hautement mécanisée. Les autres coûts majeurs sont les matériaux et bateaux. La conformité (sécurité alimentaire, consentement de ressource) nécessite un budget élevé. Le naissain n'est pas cher.
    Maladies et mesures de contrôle
    MALADIEAGENTTYPESYNDROMEMEASURES
    N'est pas nomméeN'est pas connuVirusL'épithélium du tube digestif se détache dans le lumenNe sont pas statuées
    N'est pas nomméeComme le virus de l'HerpesVirusMortalité occasionnelle de naissain
    VibrioseN'est pas connuBactérieN'est pas déclarée chez Perna canaliculus mais dans les larves & naissain d'autres espèces de moules peut inclure des bactéries attachées à la surface externe de la coquille le long du bord valvulaire périphérique, suivis par nécrose épithéliale; s'il est systématique peut résulter à la mort
    Infections des branchies par des ciliésN'est pas identifiéProtozoairesRarement observé; aucun changement pathologique reporté; ubiquité ; même avec un grand nombre élicite pas de réponse évidente de l'hôte et l'attachement à l'épithélium de branchie paraît être superficiel
    Infections parasitairesLichomolgus uncus; Pseudomyicola spinosusCopépodesAucun endommagement de l'épithélium n'est reporté
    HaemocytosisN'est pas connuN'est pas connuPas de réponse spécifique; peut être causée par une absorption des gamètes non pondus


    Surveillance de la pluviométrie

    Vu la bonne qualité de l'eau dans les zones d'élevage, les moules de la Nouvelles Zélande n'ont pas besoin d'épuration entre la récolte et le traitement. Cependant, le risque de contamination bactérienne occasionnelle nécessite une gestion de précaution. Les pluies affectent la qualité bactériologique des coquillages en transportant des microbes en provenance de la terre ferme (principalement déchets animaux) aux eaux d'élevage. Les moules peuvent ingérer ces bactéries et les concentrer dans leurs systèmes digestifs. Le programme de qualité de coquillage empêche la récolte des moules qui peuvent présenter un risque à la santé du consommateur. Des règles strictes s'appliquent à la récolte des moules durant ou après les périodes de pluies. Des tests sont réalisés dans les zones de drainage de culture de moules et l'effet des pluies sur des sites spécifiques est scientifiquement mesuré. Pour tous les sites où il y a des fermes, le niveau des pluies auquel la récolte est interdite et le temps nécessaire après la pluie à la récolte pour reprendre l'activité ont été déterminés. Une surveillance régulière et continue est réalisée par des autorités indépendantes selon les spécification et normes fixées par l'Administration Américaine d'Alimentation et Médicaments «US Food and Drug Administration (USFDA)». Des jauges de pluie, stratégiquement placées dans différentes zones de drainages fournissent des informations transmises électroniquement aux éleveurs pour les informer de: quand la récolte peut ou ne pas être réalisée.

    Surveillance de biotoxine

    Toutes les eaux d'élevage de coquillages en Nouvelle Zélande sont régulièrement surveillées afin de détecter la présence des blooms des algues. Ce phénomène marin naturel a été observé partout au monde. Elles constituent la nourriture des moules et autres mollusques filtreurs. Certaines floraisons d'algues produisent des biotoxines qui parfois se concentrent dans le coquillage. Généralement ces toxines ne sont pas nuisibles aux coquillages et leur présence est transitoire. Cependant, certaines biotoxines peuvent être nuisibles pour la santé humaine, et des réglementations strictes sont observées pour protéger le consommateur.Quand des blooms ou coquillages toxiques sont détectés, la récolte de tout le coquillage, aussi bien le cultivé que le sauvage est suspendu jusqu'à que les tests en continue donne des résultats négatifs. Ces tests, comme dans le cas du régime de surveillance de pluies, sont réalisés selon les normes internationales et sont bien acceptés et approuvés par toutes les destinations d'export de la Nouvelles Zélande.
    Statistiques
    Statistiques de production
      
    Toute la production des moules en Nouvelle Zélande, provient de la Nouvelle Zélande elle même. La première production a dépassé 70 000 tonnes/an, en 1998 et elle est restée au dessus de ce niveau jusqu'à 2002. Selon les données de la FAO, la récolte est estimée à 85,8 million USD. En 2000 il y avait 605 fermes en mer avec une superficie de 2 850 ha (la somme totale de toutes les zones d'élevage occupées par les filières des moules).
    Marché et commercialisation
    Le marché local absorbe une petite partie des produits. Les moules de Nouvelle Zélande sont actuellement exportées à environ 60 pays, l'importateur principal est le Japon, l'Australie, les USA, et l'Europe. En 1988 elle a exporté 24 million NZD (FOB). En 2000 cette valeur s'est élevée à 170 million NZD (FOB). Ceci représente une croissance de plus que 70 pour cent pour une période de 12 ans. Le poids des produits traités destinés à l'export en l'an 2000 a augmenté à 28 068 994 kg, représentant un revenu de 59 649 NZD pour chaque hectare utilisé pour la production des moules. En 2002, l'export a généré un gain total de 123,5 million d'USD.

    Selon les spécificités du marché de destination, les moules Néo-zélandais sont vendues sur la moitié de la coquille, entières sans coquille, vivantes dans leur coquille, congelées dans la coquille, et sous forme de quiches individuelles congelées (IQF). Les congelées sur la moitié de la coquille représentent plus que 70 pour cent du total des moules exportées, faisant de la Nouvelle Zélande le premier pays exportateur de moules du marché du décoquillé. De nombreuses usines se sont aussi spécialisées dans une variété de produits tels que les moules fumées, la soupe de moules, les miettes, et les moules farcies, marinées, en poudre, ou emballées sous vides. Les moules entières vivantes sont plus demandées par les chefs cuisiniers et les privés qui peuvent les préparer en utilisant leurs recettes et selon leurs préférences.

    Les moules de la Nouvelle Zélande sont vraiment variables, et il y a des produits qui conviennent à presque chaque goût ou style de service. Les moules traitées ont une durée de conservation plus longue que plusieurs produits de mer et les recommandation fournies sur le paquet permettent aux consommateurs d'utiliser ces moules comme une délicatesse pendant toute l'année.
    Situation et tendances
    Recherche

    Dans l'industrie des moules, la recherche jouit d'un intérêt considérable continu et sans relâche de la part des éleveurs et processeurs qui s'efforcent d'augmenter chaque aspect de production et de gestion environnementale. Les premières recherches ont été orientées vers le développement des structures qui conviennent le mieux aux conditions Néo-Zélandaises. Après l'installation des systèmes de filières, la recherche est devenue plus complexe, avec des objectifs plus spécifiques incluant des travaux de laboratoire et des essais de terrain. Un programme d'hybridation sélective est entrepris, et la technologie pour la production de naissain dans des écloserie à petite échelle a été établie. La production de naissain dans des écloserie à grande échelle et l'élevage en pleine mer est prévue d'ici cinq ans, environ.

    Les travaux de recherche sont réalisés par certaines agences gouvernementales, universités et organisations privées de recherche. Ce travail est perçu comme étant parmi le plus progressif et avancé dans son genre au monde et considéré globalement avec une grande estime. Comme exemple, le programme de surveillance des biotoxines est considéré, mondialement, comme le plus avancé dans son genre.

    Développement industriel futur

    L'augmentation de la production s'est ralentie à cause de la suspension des autorisations pour de nouvelles concessions et licences et des législations du cadre de travail pour l'aquaculture qui est en révision. Cependant, l'industrie se prépare à tripler ses gains en 2020. La croissance proviendra de l'augmentation des zones de culture, des taux de production, de l'efficacité, et de la production des produits valorisés.

    Futur du marché

    L'industrie a développé de nouveaux produits qui vont distinguer Perna canaliculus des autres espèces de moules dans le marché international. L'hybridation sélective sera un véhicule majeur pour atteindre et maintenir l'exclusivité et entrer dans de nouveaux marchés. Le plus grand processeur et commercialisant a obtenu la certification organique pour ses produits, et les autres compagnies vont probablement suivre ce mouvement.
    Problèmes et contraintes majeurs
    Le problème majeur actuel en Nouvelles Zélande est représenté par les législations du cadre de travail que suivent les industriels. Les droits de propriété des zones convenables pour l'aquaculture doivent être clarifiés pour que les mytiliculteurs puissent avoir des droits d'exploitation (bail aquacole) garantis pour justifier l'investissement. Le processus d'affectation des licences de concession pour les fermes marines doit être nationalisé.

    Pratiques pour une aquaculture responsable
    Toutes les études environnementales réalisées jusqu'à maintenant assurent que l'élevage des moules en Nouvelle Zélande mérite un certificat sanitaire. Depuis le démarrage de l'élevage des moules à la fin de 1960, peu de déséquilibre écologique a été observé dans ou prés des sites d'élevage. Le fait que la plupart des fermes sont situées dans des zones où les moules se reproduisent naturellement a un certain rapport avec cette conséquence.

    L'assimilation de petite quantité de nourriture composée d'organismes passant par les fermes, ne présente pas d'effet néfaste sur la chaîne alimentaire et par conséquent ne désavantage pas d'autres vies marines à proximité. En effet, en fournissant un hôte environnementale, les filières chargées font bénéficier d'autres créatures marines.

    L'aspect le plus positif de ce genre d'élevage dans un sens environnemental réside, peut être dans le fait qu'aucun produit nuisible n'est ajouté. Le seul composant artificiel ou produit de fabrication humaine sont les flotteurs inertes, cordes et ancres qui fournissent un support aux moules quand elles sont en grossissement. Il n y a pas d'engrais, herbicides ou pesticides ajoutés, ce qui fait que l'élevage de moules est même plus propre et plus vert que le jardinage organique.

    En terme de partage d'utilisation de l'environnement, les législations qui gèrent l'installation des fermes aquacoles marines, et l'arrangement en filières dans ces fermes, s'assurent qu'elles ne dominent pas le paysage. De nombreuses dispositions sont prises dans toutes les zones pour permettre l'accès pour tous les utilisateurs marins. L'emplacement de lumières et les aides de navigation rendent facile la navigation, spécialement pendant la nuit.

    Le seul impact significatif sur l'environnement est de nature visuel, dans la forme des flotteurs qui tiennent les filières. Pour garder cet impact au minimum le code de pratique industriel appelle les éleveurs à éviter d'avoir des lignes en désordre, des bouées renversées et des détritus sur la côte. Vu les bénéfices globaux apportés par cette industrie, l'impact visuel des flotteurs des filières est un inconvénient mineur acceptable.

    L'industrie des moules est essentiellement dépendante d'un environnement marin de bonne qualité et elle est extrêmement prudente dans toutes les opérations pour ne pas sauter les normes tout en cherchant des améliorations.

    La Nouvelle Zélande, à l'encontre de plusieurs autres pays qui pratiquent l'aquaculture marine, a très peu d'industrie loure et peu de sources de pollution. En étant loin de pays voisins veut dire qu'elle ne l'a mis pas à l'intérieur des problèmes de pollution générée par d'autres, telle que des pluies acides et déchets apportés par des eaux communes.

    Bien que la Nouvelle Zélande a une population peu nombreuse, les fermes d'élevage des moules sont installées bien loin des villes et centres de concentration démographique. Pour s'assurer que la qualité des eaux côtière est maintenue, les industries de coquillages travaillent de près avec les utilisateurs de la terre ferme pour éviter les effets de cette activité sur l'environnement marin. Les activités des bateaux sont gérées par les réglementations anti-pollution qui s'appliquent à tous les utilisateurs des eaux marines en Nouvelle Zélande.

    Dans toutes ses activités basées sur terre l'industrie de moules en Nouvelle Zélande est consciente de son obligation de minimiser ou d'éliminer la pollution. Elle finance et promouvoir la recherche pour fournir une gestion de l'environnement pratique et durable et sa politique insiste sur les 5 principes "5R de gestion des effluents - réduction, réutilisation, recyclage, gestion de recouvrement et de résidus.
    Références
    Bibliographie  
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    Liens utiles
     
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