1. Identification
    1. Caractéristiques biologiques
  2. Profil
    1. Contexte historique
    2. Principaux pays producteurs
    3. Habitat et biologie
  3. Production
    1. Cycle de production
    2. Systèmes de production
    3. Maladies et mesures de contrôle
  4. Statistiques
    1. Statistiques de production
    2. Marché et commercialisation
  1. Situation et tendances
    1. Problèmes et contraintes majeurs
      1. Pratiques pour une aquaculture responsable
    2. Références
      1. Liens utiles
    Identification


    Argyrosomus regius  Asso, 1801 [Sciaenidae]
    FAO Names:  En - Meagre,   Fr - Maigre commun,  Es - Corvina
       
    Caractéristiques biologiques
    Tête relativement grande avec un corps allongé. Bouche dans la position terminale sans barbillons. Yeux assez petits. Ligne latérale évidente, se plongeant jusqu’à la nageoire caudale. La seconde nageoire dorsale beaucoup plus longue que la première. La nageoire anale a un premier rayon court d’épines et un second très mince. Plusieurs appendices arborescents sont présents dans la vessie natatoire, qui peut vibrer en produisant un bruit typique ‘grunt’ (grognement). Très grands otolites. Coloration: gris argenté, avec des reflets bronze sur le dos. Base de la nageoire rougeâtre brune et la cavité de la bouche jaunâtre-or. Une couleur marron du Post- mortem. Atteint jusqu’à 2 m en longueur et 50 kg en poids.
    Profil
    Contexte historique
    L’histoire de l’aquaculture du Maigre est assez récente. Les premiers essais avec des géniteurs naturels ont été entrepris au sud de la France, où certaines familles de Sciaenidae ont été supposées avoir un bon potentiel aquacole. Au début de 1996, la production a été très limitée, avec une seule écloserie fonctionnelle en France. En effet le protocole d’élevage de cette espèce reste relativement inconnu, et n’est pas encore rendu publique. La première production commerciale (en France) a été enregistrée en 1997. Depuis, la production s’est développée lentement dans les régions voisines, spécialement sur le côté Tyrrhénien de la côte Italienne, et en Corse. Le marché du Maigre adulte est maintenant en expansion lente, spécialement en Italie, mais la production des juvéniles peut avoir un avenir prometteur, ainsi que la recherche sur la production des alevins et des juvéniles. La première production commerciale en Italie n’a été rapportée à la FAO qu’en 2002.
    Principaux pays producteurs
    Principaux pays producteurs d’Argyrosomus regius (Statistiques des Pêches FAO, 2006)
    Habitat et biologie
    Le maigre est répandu dans toute la mer Méditerranéenne, bien qu’il ne soit pas très commun aux alentours de l’Italie et de la Grèce; les plus grands poissons sont rencontrés le long de la côte de l’Afrique de l’Est. Dans le Sénégal, la Baie de Dakar semble être la limite sud de cette espèce; où de grand bancs de maigre, sont trouvés aux environs des bateaux naufragés qui constituent un habitat pour plusieurs espèces commerciales. Il peuvent être élevés jusqu’à 2 m et atteignent plus de 50 kg. La croissance est principalement achevée durant l’été et l’alimentation est substantiellement réduite quand les températures de l’eau de mer chutent au dessous de 13-15 ºC.

    Durant la migration pour la reproduction, les adultes s’approchent de la côte en mi-avril. Ils pénètrent les estuaires en fin de mai afin de pondre (migration anadrome). Pendant la saison de ponte, les mâles produisent un bruit profond typique, en poussant leurs muscles abdominaux contre la vessie natatoire. A partir de mi-juin jusqu’à la fin de juillet, ils quittent les estuaires pour se nourrir le long de la côte. Ces poissons restent dans les eaux superficielles jusqu’au début d’automne. Durant l’hiver, les maigres retournent aux eaux profondes.
    Les juvéniles (âge 0) quittent les zones de recrutement (estuaires) en fin d’été et migrent aux eaux côtières (de 20-40 m) pour passer l’hiver. Au début de mi-mai, ils commencent à retourner à leurs zones d’alimentation en estuaires. La température de l’eau est le facteur le plus important qui détermine la migration trophique et celle pour la reproduction.

    L’arrivée des adultes et le départ des juvéniles des estuaires (classes d’âges 0, 1 et 2) ont lieu en mai et octobre quand la température de l’eau est aux environs de 13-14 ºC. La température optimale pour la croissance du maigre oscille entre 17 et 21 ºC, avec une gamme acceptable de 14-23 °C. A 1,2 m la femelle produit environ 800 000 d’ovocytes, la ponte a lieu à 17-22 °C. Les œufs fécondés mesurent 990 µm en diamètre. Après 30 heures, la tache lipidique est totalement absorbée. A 96 heures le sac vitellin est presque consommé et la bouche est ouverte. Des juvéniles benthiques de 3,7 cm ont été capturés, et indiquent que la vie pélagique est assez courte. Les larves ont besoin de températures d’environ 20-21 °C afin de s’alimenter. Les juvéniles (âge 1) se nourrissent de poissons démersaux et crustacés (mysids et crevette). Quand ils atteignent 30-40 cm, ils se nourrissent sur des poissons pélagiques et des céphalopodes.
    Production
    Cycle de production

    Cycle de production d’Argyrosomus regius

    Systèmes de production
    Le maigre d’élevage provient des productions intensives, pratiquées aussi bien dans des bacs à terre que dans des cages. Les structures de production ne sont pas nombreuses et sont principalement distribuées dans le sud de la France (Camargue, Cannes, et Corse) et en Italie (La Spezia et Orbetello).
    Approvisionnement en juvéniles  
    Jusqu’à maintenant (2004), les juvéniles ne proviennent que d’une seule écloserie située dans le sud de la France. Il y a probablement deux principales raisons. Premièrement, la demande du marché n’est pas assez grande pour justifier une production élevée de fingerlings; deuxièmement la demande du marché est insuffisante pour persuader d’autres écloseries de développer leur propre protocole de production de cette espèce.
    Nurserie   
    Une phase spécifique de nurserie n’est pas obligatoire pour le maigre. Cependant, les fingerlings sont normalement délivrés entre 3 g et 20 g et sont stockés dans des petits étangs ou cages (environ 80-100 m³) à une densité de 300-350 poissons/m³. Normalement ils sont gardés pendant 3 mois jusqu’à ce qu’ils atteignent un poids de 100 g, durant cette phase le taux de survie est d’environ 80 pour cent.
    Techniques de grossissement   
    Les techniques de grossissement sont similaires à celles utilisées pour le bar Européen et la daurade royale. Les cultures à terre sont principalement pratiquées dans des bacs circulaires ou rectangulaires avec une profondeur d’eau de 1 m et un volume de 500 m³; les bacs sont normalement tapissés par une étoffe en plastique pour éviter les abrasions de la peau, contre le béton. Les bacs peuvent être circulaires ou rectangulaires. Les poissons d’un poids de 100 g y sont mis à une densité d’environ 50 individus/m³.
    A une densité normale de stockage (50/m³) le maigre atteint 800-1 200 g dans moins de 24 mois, mais le plus souvent ils sont alimentés jusqu’à qu’ils atteignent 2 000-3 000 g, une taille qui est plus convenable pour des filets et tranches.
    Actuellement, le maigre est principalement élevé en mer, dans des cages, en surface, circulaires ou carrées de 500-1 000 m³. Récemment, les cages de 2 000 m³ submergées sont aussi utilisées avec succès. Elles sont submergées à 10-20 m, avec une densité faible (10-15 individus/m³). De bons résultats ont été obtenus en terme de taux de croissance et TC.
    Apport de nourriture   
    L’aliment est fourni par tous les principaux producteurs d’aliments aquatiques. L’aliment du maigre est similaire à celui utilisé pour les espèces marines Méditerranéennes. C’est un aliment extrudé avec 45-48 pour cent de protéines et jusqu’à 20-24 pour cent de lipides. Dans les piscicultures à terre il est distribué à raison de 2 à 3 rations par jour, alors que dans les cages en mer une seule ration est souvent suffisante. Dans les cages en mer, où l’oxygène dissout ne pose pas de problèmes, le maigre peut être nourri avec 1-2 pour cent pc/jour, spécialement durant la première année, où les températures de l’eau sont supérieures à 18 °C. Un TCA d’environ 1,7:1 a été obtenu. Dans certains cas (grandes cages en mer avec une densité de stockage en dessous de 50 m³), les essais ont même donné un meilleur TCAs.
    Techniques de récolte   
    La récolte se fait le long de l’année. Durant l’hiver, les poissons de grande taille ont tendance à accumuler de la graisse périviscérale, ce qui fait qu’il est toujours mieux de récolter les poissons de plus petites tailles durant la saison froide, spécialement ceux des cages en mer. Les seines sont normalement utilisées pour la pêche mais parfois des pompes spéciales de poissons sont employées. Les poissons pêchés sont immergés dans un mélange d’eau et de glace, aussi rapidement que possible.
    Manipulation et traitement  
    Malgré le fait que le maigre est assez résistant à la manipulation, il faut toujours faire attention aux écailles qui peuvent facilement être perdues et à la queue qui peut s’endommager. Les yeux sont aussi assez délicats et un coup peut causer la cécité.

    Parfois le maigre est vidé et/ou coupé en filets juste après la récolte. Des études sont en cours sur les meilleurs protocoles de récolte pour optimiser la durée de conservation des produits finaux.
    Coûts de production  
    Puisque les unités de production ne sont pas nombreuses, la comparaison des coûts est difficile à faire. Dans les systèmes à terre les coûts dépendent principalement des dimensions de la ferme. Cependant, dans les cultures en cages la dépense majeure est l’achat des juvéniles; actuellement ces juvéniles sont achetés au sud de la France. Généralement, l’aliment représente un autre coût majeur durant le grossissement mais il est plus faible que pour d’autres espèces de poissons marins, puisque le TCA chez le maigre est meilleur.
    Maladies et mesures de contrôle
    Il y a encore peu de données relatives aux maladies de cette espèce. Il semble que ces poissons sont assez résistants aux maladies bactériennes rencontrées chez les autres espèces de poissons marins. Il y a des cas de parasitisme (tel que Amyloodinium sp.). La prévention est principalement basée sur le contrôle de densité et la qualité de l’eau.

    Dans certains cas, des antibiotiques et d'autres produits pharmaceutiques ont été utilisés pour les traitements mais leur inclusion dans cette table n'implique pas une recommandation FAO.

    MALADIEAGENTTYPESYNDROMEMESURES
    VibrioseVibrio anguillarumBactérieNageoires et zones entourant l’orifice et la bouche deviennent rouges; perte d’appétitAntibiotique dans l’aliment
    OodinioseAmyloodinium ocellatumProtozoaire parasiteProtozoaires collés aux nageoires, en causant de l’irritation, asphyxie et hyper-mucositéFormol; sulfate de cuivre
    GyrodaclyloseGyrodactylus sp.Parasite TrématodeParasites collés aux nageoires et branchiesFormol


    Fournisseurs d’expertise en pathologie:

    Chaque pays producteur a une autorité gouvernementale responsable de maintenir les exigences statutaires, comme les licences, le contrôle des décharges, le contrôle des maladies à déclaration obligatoire, etc. Contacter les gouvernements relatifs à l’aquaculture/pêches/départements de santé animale. Le diagnostic peut être réalisé par les départements gouvernementaux ou organisations privées ou individus.
    Statistiques
    Statistiques de production
      
    La production du maigre issu de l’élevage est actuellement très limitée et elle est confinée au Bassin Méditerranéen (sud de la France, Corse et Italie). La production rapportée en 2002 est de 231 tonnes (50 pour cent des cages en Italie; 7 pour cent des bacs en Italie; 40 pour cent des cages en France; 3 pour cent des bacs en France) avec une valeur de 1,55 millions d'USD.
    Marché et commercialisation
    Le prix moyen au marché du maigre provenant des captures de la pêche a peu varié entre 1985 et 1991 (2-4 EUR/kg) mais il a augmenté à partir de 1992 (4,5-6 EUR/kg). En 1996 les prix ont chuté à 4-5 EUR/kg, à cause de l’augmentation des captures Méditerranéennes, et ils sont restés relativement stables jusqu’à 1998. Suite à la baisse de la production en 1999, les prix ont brusquement augmenté à 6 EUR/kg. Depuis, il y a une augmentation dans la demande de poissons dont le poids est supérieur à 2 kg, qui est vendu à 7-12 EUR/kg. Le sud de la France et l’Italie constituent les plus importants marchés pour cette catégorie (1-3 kg); actuellement les poissons proviennent aussi bien de la pêche que de l’aquaculture. Depuis 2002, les producteurs sont entrain de différencier entre les produits du maigre: les petits individus (600 g à 1 kg) sont vendus entiers ou en filets, alors que les grands individus (1 kg to 3-5 kg) sont coupés en tranches ou filets et ils sont fumés. La procédure de fumage est très récente et donne de bons résultats. La qualité de la viande du maigre est considérée être très bonne grâce à sa teneur très élevée en acides gras polyinsaturés.
    Situation et tendances
    Récemment un projet de recherche sur le maigre financé par l’Agence Régionale Italienne du Développement et l’Innovation de l’Agriculture (ARSIA) a fait des investigations dans plusieurs aspects, tels que la reproduction, le grossissement, et les problèmes de qualité. D’autres projets sont prévus, focalisant sur la reproduction et la production des juvéniles. Des comparaisons économiques et techniques entre la culture à terre et celle en cages pour la production du maigre sont entreprises. Le maigre est inclus dans les études sur la durée de conservation.

    Le maigre a un certain nombre de caractéristiques attirantes:
    • C’est un poisson particulièrement maigre, même si il est cultivé intensivement et même s’il est nourri avec des aliments riches en lipides qui donnent des produits de qualité commerciale.
    • Il a un pourcentage de dressing élevé, une adiposité basse, une teneure en lipides musculaires sains, et une durée de conservation longue.
    • Il atteint des tailles commerciales relativement grandes assez rapidement, ce qui est prometteur pour l’industrie de traitement, pouvant créer de différentes niches de marché pour le maigre, comparé à la daurade et le bar.
    Une augmentation petite mais stable dans la production du maigre d’élevage est prévue dans les quelques années qui viennent, spécialement dans le centre de l’Italie (zone sud de la Tuscanie).
    Problèmes et contraintes majeurs
    Deux principaux facteurs ont besoin d’être considérés pour que l’élevage de maigre puisse se développer significativement:
    • La qualité des juvéniles ne peut pas encore être contrôlée, puisqu’il n’y a actuellement qu’une seule source.
    • La demande est faible, car les produits du maigre ne sont pas encore suffisamment bien connus par le publique. Le maigre est généralement vendu par les fermes qui produisent aussi de la daurade et du bar qui sont encore plus appréciés.
    Pratiques pour une aquaculture responsable
    Comme l’élevage d’autres espèces marines, la culture du maigre présente certains impacts négatifs sur l’environnement (tels que la pollution potentielle et le transfert de maladies), à cause de l’intensité de sa production. Cependant, les poissons échappés des cages ne présentent pas de grands problèmes car le maigre est endémique du Bassin Méditerranéen (récemment quelque centaines d’individus se sont échappés d’une cage en Tuscanie mais ils ont été tous capturés dans l’environnement voisin par les bateaux chalutiers locaux en seulement quelques jours, vu que cette espèce ne bouge pas très rapidement, ce qui réduit le risque d’altération des structures de communautés de poissons existantes).
    Références
    Bibliographie  
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    Poli, B.M., Parisi, G., Mecatti, M., Lupi, P., Iurzan, F., Zampacavallo, G. & Gilmozzi, M. 2001b. The meagre (Argyrosomus regius), a new species for Mediterranean aquaculture. 2. Freshness involution and flesh dietetic traits in large commercial-size fish. European Aquaculture Society Special Publication, 29:211-212.
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    Quéro, J.C. & Vayne, J.J. 1987. Le maigre, Argyrosomus regius (Asso, 1801) (Poissons, Perciformes, Scianidae) du golfe de Gascogne et des eaux plus septentrionales. Revue des Travaux de l'Institut des Péches Maritimes, 49(2): 35-66.
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    Liens utiles
     
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